DÉNONCIATION contre L’ÉTAT ESPAGNOL devant l´UNESCO, l´Union Européenne, le Conseil de l´Europe, le Parlement Européen et le Tribunel de Justice des Communautés Européennes

 

 

 

Présentée par le philologue, ethnologue et préhistorien Jorge María Ribero-Meneses*, en sa qualité de promoteur du Ministère de Culture espagnol (Madrid, 1976), fondateur de la première Association Nationale de Défense du Patrimoine Historique-Artistique (Barcelone, 1973) et président de la Fondation d´Occident.

 

 

1. Depuis l’année 1984 et fidèle à une tradition millénaire inquisitoriale, l’État Espagnol a boycotté et empêché, systématiquement la divulgation des découvertes historiques qui confirment la primogéniture historique du peuple BASQUE et de sa langue: le EUSKERA.

 

2. Dans leur propos tiers-mondiste d’éviter que la vérité sur la transcendance historique des peuples du Nord de l’Espagne soit connue, tous les moyens de communication au service de l’État ont systématiquement passé sous silence les résultats de toutes les recherches génétiques, historiques et philologiques développées dans leur plus grand partie par des scientifiques européens et nord-américains qui considèrent, unanimes, au peuple Basque, comme l’ancêtre commun à tous les Européens, ainsi que le seul descendant direct des premiers Homo Sapiens connus, sa langue étant, l’ Euskera, la racine de toutes les langues parlées en Euroasie… voire ailleurs. Non seulement on passe sous silence la labeur des scientifiques espagnols, comme celui qui signe la présente dénonciation, mais aussi on établit le même veto inquisitorial sur tous ceux qui font des recherches sur une matière déclarée non grata, même si cette matière constitue la plus grande contribution à l’Espagne dans l’histoire de la Civilisation.

 

3. Les ASTURIES, la CANTABRIE, le PAYS BASQUE, la NABARRA, LA RIOJA et la Vieille CASTILLE à Burgos ont constitué, depuis la Préhistoire, un même pays, configuré par la Géographie à cheval des eaux du Cantabrique et de l’Èbre. Un même pays où une même langue a été toujours parlée, dont l’Euskera est sa principale et plus directe et fidèle héritière. La Toponymie, témoin digne de foi et muet de l’histoire de cette région naturelle –connue indistinctement avec les noms de BIZKALLA, BASKONIA, ASTURIAS ou KANTABRIA-, témoignent de l’origine identique de toutes ces anciennes Provinces Cantabriques que l’histoire récente a démembré et distancé, en prétendant faire des peuples différents de celui qui a toujours été et sera toujours le même peuple, uni par une même histoire, une culture identique, un même paysage, des langues sœurs et des racines communes. Dans la mesure où cette région constitue un héritage précieux, non seulement pour l’Espagne, la France et l’Europe mais aussi pour toute l’Humanité, elle devrait être dotée d’un status singulier dont le principal objectif serait la sauvegarde de son paysage et de tous ses valeurs culturelles, autant historiques, qu’artistiques, linguistiques, ethnologiques, archéologiques ou anthropologiques.

 

4. L’acharnement ignorant et inquisitorial de l’État Espagnol est en train de causer un très grave dégât à la Culture, en soutenant le mensonge et l’ignorance face à la société européenne dans des questions fondamentales qui concernent non seulement leur origine mais aussi leur propre identité.

 

5. Le zèle inquisitorial de l’État Espagnol s’obstine à éviter que la vérité sur l’extraordinaire transcendance historique du peuple Basque soit connue.  De ce fait, des centaines de sites archéologiques sont maintenus dans l´abandon le plus absolu. Une des armes utilisées par l’État Espagnol  dans son ouvrage de destruction systématique de l’héritage historique de la Civilisation Cantabrique, la plus ancienne de la planète, a été celle d’autoriser l’exploitation de carrières ou mines à ciel ouvert dans des sites historiques cruciales. Le plus dramatique exemple parmi les dizaines qui pourraient être cités, est celui du Massif du Dobra, en Cantabrie, qui est en train d’être littéralement effacé de la carte bien que dans ce massif et dans son entourage immédiat se concentrent quelques unes des principales reliques historiques de l’Humanité, avec des gisements capitals à échelle universelle de la taille de Altamira, Puente Viesgo ou Hornos de la Peña dans lesquels on garde: 1) les plus anciennes et magistrales peintures préhistoriques produites par l’être humain; 2) la grotte avec le plus nombre de niveaux paléolithiques de la planète; 3) les mines les plus anciennes du monde; 4) la première manifestation d’écriture connue, 33.000 ans plus ancienne que les premiers témoignages de l’écriture égyptienne ou babylonienne; 5) les gravures les plus anciennes connues jusque aujourd’hui...

 

6. Autant le Gouvernement de l’Espagne comme les Gouvernements Régionaux consacrent des chiffres exigus et ridicules aux recherches archéologiques, arrivant même à l’extrême délirant de financer des gisements dans d’autres pays, principalement dans la zone du Proche Orient, lorsque tout le territoire espagnol se trouve littéralement vierge archéologiquement.

 

7. Une autre des armes utilisées par l’État Espagnol contre l´héritage historique est une politique bête et irrationnelle de construction massive de logements, principale responsable de la destruction de la plupart des centres historiques des villes et villages d’Espagne, y comprises les localités déclarées Patrimoine de l’Humanité. La grave irresponsabilité des gouvernants espagnols est en train de provoquer la destruction systématique et implacable du littoral espagnol, avec des constructions massives qui ne détruisent pas seulement les zones côtières mais qui arrivent même à s’introduire dans la mer. LUnion Européenne a dénoncé répétitivement l’État Espagnol de continuer à permettre un si grave attentat contre le Patrimoine Naturel et Culturel Européen, sans que les Gouvernements successifs d’Espagne aient fait quoi que ce soit pour arrêter ce qui est déjà connu comme «l’Espagne carrelée».

 

8. Comme exemple paradigmatique de ce qui précède, dans un lapsus d’un demi siècle, la Baie de Santander a été desséchée plus de 50%, afin de consacrer la surface gagnée à la mer à la construction de zones industrielles, de quartiers, d’ensembles urbains, de grandes surfaces commerciales, d’autoroutes, de marinas, voire d’un aéroport… La gravité d’un attentat de cette envergure contre le Patrimoine, réside dans le fait que cette même Baie dans laquelle s’est produit un attentat contre la nature sans précédent dans le monde, contient plusieurs des vestiges culturelles les plus importants et anciens de l’histoire de l’Humanité.

 

9. Une autre des armes contre le Patrimoine de l’Humanité utilisées par l’État Espagnol, a été la destruction des sites compromettants, afin de développer des promotions immobilières. L’attentat le plus flagrant est sur le point d’être consommé à la Quinta de Campo Giro à Santander, point de naissance des sources thermales de caractère oraculaire, très célèbres dans l’Antiquité et documentées par Plinio, Pausanias, Solino et Strabon.

 

10. L’Union Européenne et l´UNESCO devraient imposer des sanctions sévères à l’Espagne pour tous ces faits, qui se sont fait connaître aux Présidents successifs du Gouvernement d’Espagne depuis l’année 1984. Il est inadmissible que l’irresponsabilité, l’inculture et le tiers-mondisme des gouvernants espagnols soit en train de causer un dommage irréparable au Patrimoine de l’Humanité, à des milliers d’années lumière de l’attentat anecdotique perpétré par les Talibans contre quelques statues de Bouddha il y a quelques années. Dans son zèle implacable contre le paysage et avec sa phobie inquisitoriale contre la vérité historique, l’Espagne n´épargne point de moyens.

 

11. Afin d’empêcher que les Gouvernements Régionaux ou le propre Gouvernement Central ne puissent entreprendre des projets qui mettent en danger l’intégrité de cet impressionnant Patrimoine accumulé au long de l’Histoire par les peuples du NORD DE L’ESPAGNE, évitant en même temps que plus jamais ne puissent se reproduire de faits tels que la démonisation encore en vigueur de la Langue Basque, l’extinction de la Langue de la Cantabrie (consommée avec le concours du Gouvernement de ce région lui-même) ou la phobie du franquisme contre la culture euskaldune ou basque, je demande de la Communauté Internationale, représentée par l’Organisation des Nations Unies, la création d’un COMITÉ SUPRANATIONAL qui, veillant à la conservation d’un Patrimoine qui est commun à tous les peuples de la Terre, tutelle, d’une part, et, supervise, de l’autre (avec la possibilité d’imposer son veto sur eux), tous les projets qui mettent en danger le développement soutenable d’un territoire qui, rien que dans le cours du siècle dernier a souffert la majeure destruction de toute l’histoire. L’existence de ce Comité International empêcherait la destruction permanente des sites archéologiques fondamentaux, comptant sur la bénédiction du Gouvernement Central.

 

Je réclame, en fin, de la Communauté Internationale qu’elle partage avec les Gouvernements de l’Espagne et de la France la gestion d’un territoire qui, parce qu’il cache dans son sous-sol la première et plus lointaine histoire de l’Humanité et parce qu’il conserve sa langue la plus primitive, l’Euskera, constitue le plus précieux et irremplaçable PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ.

 

 

Jorge Mª Ribero-Meneses

 

 

 

 

 

Santander (Espagne), Octubre 5, 2007

 

* Le dénonçant a été, aussi, le créateur des premiers Orchestres juvéniles espagnols: Joven Orquesta Nacional de España (Madrid, 1977) et Joven Orquesta de Cámara de España (Madrid, 1978). Il est aussi le promoteur de l’itinéraire touristique-culturel européen le plus étendu (la Route d’ Occident) et de la réfutation face à l’UNESCO et le Conseil de l’Europe qui en Octobre 2002 a empêché la déclaration comme Patrimoine de l’Humanité du frauduleux Chemin de la Langue Castillane promu par l’État Espagnol. Ayant obtenu sa Maîtrise à l’Université de Barcelone, ancien professeur de l’Université Libre de Bruxelles (U.L.B.), il est auteur de 130 livres, entre lesquels se trouve le Premier Dictionnaire Historique-Etymologique-Géographique-Iconographique Universel, qui compte jusqu’à présent 40 volumes. Parmi ses essais se trouve le premier livre publié en Espagne en défense de l’égalité des droits des femmes: La mujer al poder (1982) (La femme au pouvoir)... En défense du Patrimoine Historique -Artistique: Una Catalunya que hemos de salvar (1977) (Une Catalogne qu´il faut sauver)... En défense de la Démocratie directe: Ese juego de adultos llamado Política (1978) (Ce jeu d’adultes appelé Politique)... En défense du Patrimoine Forestier: España, un futuro desierto... Ou en défense de la Culture: El parto de la Cultura o la agonía de la religión (1978) (L’accouchement de la Culture ou l’agonie de la religion), dédié au Conseil de l’Europe.